BelgoLudique XXVII

Les Mélomanes Savent Pourquoi
Mise à jour: 17 sept 2024

Belgo IV : Les Bots Savent Pourquoi

Pour cette quatrième édition du WE Belgoludique nous sommes restés à la Ferme du Chant d'Oiseau de Landennes. Avec son grand réfectoire, ses petites salles de jeux, ses caves voûtées spéciales Loups-Garous et le paysage environnant, le site est maintenant adopté par les organisateurs comme par les joueurs. La grande nouveauté de ce Belgo IV est de s'être déroulé sur 4 jours, du mercredi soir au dimanche après-midi. Nous avions quelques craintes quant au succès de cette formule, que les inscriptions ont rapidement dissipées. Au total nous étions une quarantaine jusqu'au vendredi soir et une vingtaine de plus le we.

Pour favoriser les rencontres et en hommage à Sid Sackson, le we s'est ouvert sur un Haggle. Chacun des 32 joueurs a reçu une dizaine de cartes. La valeur de ces cartes est donnée par 18 règles, mais chacun n'a reçu qu'une seule règle. Les joueurs avaient 1h30 environ pour s'échanger cartes et information afin de constituer la main de plus haute valeur! Trois joueurs ont loupé la règle fondamentale "Celui qui remet 7 cartes ou plus du même type est éliminé". Vainqueur Fabien Gridel. Mention spéciale à Xavier pour avoir rendu les 13 Piques différents (0 point, mais il fallait le faire).

Les éditeurs se faisant de plus en plus généreux, il y avait plusieurs tournois cette année, mais sur 4 jours, on avait le temps. Nous avons ainsi pu tester Mare Nostrum (Descartes); Serengeti (Asmodée); Edel Stein & Reich (Alea), Pierres de Dragon ( Days of wonder ), Bang! (daVinci), Squad7 (jumbo) et Arne.

La soirée du jeudi fut consacrée à StarWars: 4 jeux sur ce thème, animé par les GOs en "costume d'époque", avec l'entrée très remarquée de Fred en Princesse Lea. R2Dingo est une variante de Diadingo: cinquante écrous sur une planche, dont 16 sont collés. Chacun à son tour essaie d'en prendre un, celui qui en a le plus a gagné. Chance, observation, chance, mémoire pour un jeu de quinze minutes. K-Pod est un prototype de Philippe, une course de voiture à l'origine. Chacun dirige 3 Pods en leurs donnant des ordres (accélérer, tourner, freiner...). Comme on ne dispose que de très peu d'ordres, faire arriver tous ses pods est déjà une gageure. Les collisions sont fréquentes, sans compter les hasards du circuit: virages intempestifs, trous dans la route, et bien sûr les queues de poissons des concurrents!

Le jeu suivant, Squad7, emmenait les apprentis Jedis en mission sur Endor. C'est un jeu de réflexe et d'observation, où l'on doit tenir compte à la fois des cartes et du fond musical (courir autour de la table, saisir le pistolet à fléchettes et dégommer un monstre,...). Pour la circonstance, la BO originale avait été remplacée par les musiques de StarWars. Chacun des jeux précédents pouvait faire basculer les joueurs vers le côté obscur, sous forme de points attribués d'après leur comportement (envoyer un adversaire dans un puits à K-Pod: 2 points obscurs !). Jedi le plus obscur: Nicolas Doguet, 13 points (contre 2 de moyenne). Ces points ont servi à déterminer les équipes dans l'Epic Duels final. C'est un jeu de figurine à base de cartes où s'affrontent 2 équipes de 3 joueurs, chacun incarnant deux ou trois personnages célèbres de la série. Un couple remporte les palmes de la soirée: Anne Rousselet du côté clair, Thierry Simon du côté obscur (y aurait-il une philosophie à en tirer ?).

Le vendredi soir, l'arrivée d'une vingtaine de joueurs supplémentaires demandait une seconde activité "brise-glace". Ce fut une version maison (plus européenne) de Time's Up. On joue par table de 3 ou 4 équipes de deux, avec un paquet d'une trentaine de cartes indiquant chacune le nom d'un personnage (réel ou de fiction). Le premier joueur prend les cartes et a 30 secondes pour en faire deviner un maximum à son partenaire. A part le nom, il peut pratiquement dire ce qu'il veut. A l'écoulement du temps, l'équipe suivante prend le relais jusqu'à épuisement des cartes. Les règles changent pour la seconde phase: celui qui fait deviner n'a droit qu'à un mot et son partenaire à une seule réponse. Même principe pour la troisième et dernière phase, mais cette fois on ne peut avoir recours qu'au mime (et quelques onomatopées).

Exemple de fin de partie: Adrien au mime et Fabien à la réception jouent leur première place. Il ne reste que trois cartes à deviner.
Fabien: "Ecoute, je ne me souviens que d'un des trois noms, je vais le dire directement."
Adrien tire la première carte.
Fabien: "Trajan !"
Adrien: "Non, c'est pas ça". Il tire la seconde carte.
Fabien: "Trajan !"
Adrien: "Ouiiii !" Il tire la dernière carte et commence à mimer.
Fabien: "Trajan !". Suivi d'une tentative d'étranglement par son partenaire...

Le repas du samedi commence avec le Quiz Musical: 44 extraits sonores, principalement des intros de chanson, faisant référence à un jeu, via le thème, le nom du groupe, les paroles... Le CD reste disponible jusqu'au lendemain. Cela semblait difficile, mais trois joueurs se sont partagé la première place avec 36 points sur 44.

Tout à une fin, le dimanche après-midi voit la distribution des prix. Grâce à la générosité de plusieurs magasins bruxellois et d'éditeurs, chacun est reparti avec un jeu. Auparavant a eu lieu le dernier jeu du WE: un quiz en live, par équipe de 5, chacun envoyant un représentant sur la scène. Combien y a-t-il de composant dans un Puerto Rico ? En quelle année est sorti le premier StarWars ? Combien peut-on former de mains d'au moins une carte avec un jeu classique de 32 cartes ? Cette dernière question permet à Yves Dohogne d'arracher la victoire juste devant Fredhot, en s'approchant de la réponse exacte (4.294.967.295) à moins de 100 millions (NDLR: formule simple pour la réponse: 2 ^32 - 1)

Le jeu qu'on s'est le plus arraché est sans conteste Schiki Micki (Zoch). Observation et réflexe, le thème, videur dans une boîte de nuit pour faisans, est déjà tout un programme. Time's Up et Epic Duels ont également fait de nombreuses réapparitions après le tournoi. Citons également l'invention du Pit aveugle (vers 4h du mat et pas mal de bière). Cette variante appelée à faire le tour du monde se joue par équipe de deux. L'un des membres de l'équipe est assis à table et tient les cartes, c'est lui qui a les yeux fermés. Son partenaire se tient derrière lui et lui donne ses instructions à voix basse: comment regrouper ses cartes, avec qui échanger, etc. Comme tout le monde joue et crie en même temps, le délire est garanti. Le pire c'est qu'une équipe y est arrivé (les plus bourrés probablement).

On pourrait encore parler du mémorable combat contre Sauron (Pierre puis Nicolas D.), à la chandelle dans les caves voûtées, du sauvetage des poules à Looping Louie (la découverte du week-end), de la soirée bières belges, des dégustations commentées de chocolat, de la cuisine particulièrement bonne cette année (grand merci à Thierry, Patricia et Thomas). Le mieux est bien sûr de se rendre compte sur place. Merci à tous et à l'année prochaine!

Philippe (2004).